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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 17:37

 

à Mademoiselle Jeanne Moreau

medium_Gysbrechts.2.jpg

Franciscus Gysbrechts, Vanité, seconde moitié du XVIIe siècle


Refrain

Vanitas vanitatum,

dans ma boîte à vanité,

où tout est futilité,

j’ai de quoi maquiller l’Homme.

Omnia vanitas,

en faire ce que je veux,

de mes pinceaux, de mes strass,

rendre l’imbécile heureux.

 

Regarde bien celui-là

dans son complet bleu pétrole

il a la gueul’ de l’emploi,

une vraie tête à torgnoles,

une vie de meurtrissures,

plus un corps : une morsure !

 

Mais si j’ouvre ma valise,

je te parie un gin-fizz

que je fais son cœur zéphyr,

que ses yeux seront saphir.

Mais aurais-je assez d’azur

pour estomper ses blessures ?

 

Refrain

 

Et cet autre, l’ombrageux,

qui s’embourbe peu à peu,

entre colère et chagrin,

dans un verr’ de mauvais vin,

vomira, dans un instant,

sa bêtise en sanglotant.


Mais si je sors de mon sac,

le safran, le fauve et l’or,

je te parie un cognac,

que je le change en milord.

Trouverais-je assez de cuivre

pour le voir un temps revivre ?


Refrain

 

Celui-ci est encor pire,

empêtré dans ses grands airs,

enfiévré comme un vampire,

son âme est crépusculaire.

Le peu de sang qu’il lui reste :

souvenir de Bucarest !


Mais si je tir’ de ma trousse

amarante et incarnat

je te parie une rousse

que le blanc sera grenat.

Où est mon crayon carmin

que j'en refasse un gamin ?

 

Refrain

 

Observe-les bien de près!

Pas un pour racheter l'autre.

Le malheur est dans leur pré

pourtant ils sont bons apôtres

mais l'amertume est la soeur

des grands malades du coeur.

 

Alors tu comprends pourquoi,

entre deux coups de brandy,

je leur dessine parfois

un recoin de paradis

aux couleurs de l'arc-en-ciel,

comme sucre dans le fiel.

 

Refrain

 

Vanitas vanitatum

Omnia vanitas (ad libitum)


Paroles : Arnaud Roi

Musique : Stéphane Montigny

© Arnaud Roi 2012

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 01:46

 

A la mémoire de Germaine Godefroy,

dernière femme condamnée à mort et guillotinée le 21 avril 1949

guillotine-sur-la-Place-de-la-Revolution--Musee-Carnavale.jpg 

Guillotine sur la place de la Révolution

Musée Carnavalet -Paris


Refrain

A la communale

j’étais la dernière

Au charbon j’allais

toujours la dernière

En amour je fus

la dernièr(e) des dernières

C’matin sur l’échafaud

j’suis encor’ la dernière :

La dernièr’ femme

qu’on assassine

au couteau de

la guillotine !

 

I.

Se fair’ tailler la hure

au Rasoir National

Eternuer dans la sciure

tout ça n’est pas banal

Le chou dans l’massicot

ils veul(ent) tous que j’regrette

d’avoir tué mon lourdaud

un vieillard malhonnête !

 

Refrain

 

II.

Vous voulez des détails

Je ne cacherai rien

Revenant du travail

je l’ai soûlé au vin

et un’ fois endormi

à grands coups de feuillard

j’ai tranché dans le lard

de mon pire ennemi !

 

Refrain


III.

Ils vont me raccourcir

dans les Bois de Justice

Je le dis sans malice

mais ça me fait bien rire :

j’adore mon amant

ses vingt et un printemps

et pour lui j’ai occi

çui qui m’servait d’mari !

 

Refrain

 

IV.

Je m’en vais à la butte

et j’y Monte-à-Regret

On me traite de pute

La foule se distrait

La tête dans la lucarne

je me sens résignée

j’attends que la vieill’ carne

me la mette au panier !

 

Refrain

 

Paroles : Arnaud Roi

Musique: Fred Ferrand

 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 21:54

Plaisir d’amour dure toute la nuit

Au petit jour ne reste que l’ennui, l’ennui.

Je m’étends près de toi

Et quémande un baiser

Mais je sais bien déjà

Qui me le donnera

 

Plaisir d’amour dure toute la nuit

Au petit jour ne reste que l’ennui, l’ennui.

Le sommeil et ses songes

M’en ont fait la promesse

Mon cœur attend dans l’ombre

Leurs premières caresses

 

Plaisir d’amour dure toute la nuit

Au petit jour ne reste que l’ennui, l’ennui.

Là je les sens si près

Je les sens là si proche

Que mes sens en alerte

Presque me le reproche

 

Plaisir d’amour dure toute la nuit

Au petit jour ne reste que l’ennui, l’ennui.

Ils me l’avaient promis

Les voici, ils sont cent

Leurs bouches qui me brûlent

Et leurs doigts caressants

 

Plaisir d’amour dure toute la nuit

Au petit jour ne reste que l’ennui, l’ennui.

Je me tourne vers toi

Quémandant un baiser

Tu es déjà parti

Seule j’attends la nuit

Plaisir d’amour…

 

Paroles et musique : Arnaud Roi (sur un thème de Jean Paul Egide Martini)


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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 21:18

Oui j’ai vendu mon innocence

un soir où il faisait grand froid

mais les pupilles immobiles.

Et le cœur sec comme un fossile

j’ai dit adieu à mon enfance

avec des gestes malhabiles

et surtout cette indifférence…

Le masque de qui a eu froid.

 

Refrain I

 

Depuis / ce temps-là,

quand je / croise un homme

je fais / des caprices.

Très or- / donnatrice

J’exi- / ge, je veux

Je veux / et je veux :

Un hamac à baldaquin

Me fiancer à Pékin

Dépenser tout l’Or du Rhin

Et la lampe d’Aladin.

Sinon, rien !

Ne me demandez pas pourquoi.

 

Une tragique révérence

Ce soir-là il faisait grand froid

jupons troussés fuyais Valence.

Ne pas en faire un vaudeville

Je croyais encore à la chance

Un peu moins aux Quatre Evangiles

Et quand parfois ma vie s’élance

Il y fait toujours un peu froid

 

Refrain II

 

Depuis / ce temps-là

Quand je / croise un homme

je fais / des caprices.

Très do- / minatrice

J’exi- /ge, je veux

Je veux et je veux :

Me marier au Kremlin

en costume d’arlequin

avec un Américain

Prénoms : Delano Franklin.

Sinon, rien !

Ne me demandez pas pourquoi.

 

J’ai bien essayé de poser,

où des soleils semblaient moins froids,

mon sac sur l’un des continents.

J’aime à l’extase leurs sentiers

mais les sourires indigents,

la peur dans les yeux des enfants

et les amours anesthésiés

réveillaient d’humides noroîts.

 

Refrain III

 

Depuis / ce temps-là,

quand je / croise un homme

je fais / des caprices.

Très Im- / pératrice

J’exi- / ge, je veux

Je veux et je veux :

Un coq réveille-matin

qui me chante en Mexicain

de vieux airs républicains

dans une suite à Dublin.

Sinon, rien !

Ne me demandez pas pourquoi.

 

Un soir sans doute le hasard,

entre brouilly et désarroi,

fit se taire le grand bazar.

Le son du sang, rumeur des plaintes

laissait place au chant des étreintes

Ta stature devint mon phare

Ton allure effraya mes craintes.

Je sais qu’il ne fera plus froid. 

 

Refrain IV

 

Depuis / ce jour-là

Où j’ai / croisé l’Homme

je fais / des caprices

Ah ! ce/ foutu vice

J’exi- /ge, je veux

Je veux / il me donne :

Tout son amour à Pékin

Il me chante en mexicain

les grands airs de l’Or du Rhin

sous ma fenêtre à Dublin.

Et c’est bien !

Ne me demandez pas pourquoi...


Paroles et musique: Arnaud Roi


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ARNAUD ROI - PAROLIER


Depuis 2009 ces chansons sont créées sur scène par

ALBERT TANDEM

Arnaud Roi, auteur-compositeur-interprète

Fred Ferrand, accordéoniste et compositeur

Muriel Blondeau, chanteuse

Laure Borettaz, violoniste

 

albert.tandem@gmail.com

www.myspace.com/alberttandem


ALBERT TANDEM est soutenu par ABCD