Danseuse au repos par Degas, 1879
à Muriel Blondeau
Refrain
A ton bon cœur monsieur madame
J’ai tout perdu c’est ça mon drame
Mais si tu m’lâches un p’tit talbin
Si tu fous du flouz’ dans l’nourrain
Je te remonte le phono
Et je te r’fais tout l’numéro
Y’a pas plus tard que cinquant(e) piges
Quand j’tenais encor sur mes tiges
Je l’vais la jamb(e) comme un p’tit rat
J’étais danseuse à l’Opéra
La Mort du cygne et Cass’-noisette
C’était pour moi d’la tartiflette
Refrain
Et puis un beau soir dans ma loge
J’croise un milord qui m’interroge
Sur mes intentions à court terme
Bref sur c’que j’foutais le soir même
Pas l’temps d’tourner sept fois ma langue
Qu’il m’avait cueillie comme une mangue
Refrain
J’ai tout d’suit’ connu la bell’ vie
Les grands hôtels particuliers
Traîné dans pas mal de pays
Fréquenté des femm’ de banquiers
On allait très souvent en Suisse
Il paraît qu’j’étais sa complice
Refrain
J’savais que dall(e) de ses combines
On m’a d’mandé pour l’héroïne
Alors j’ai dit qu’j’connaissais pas
Les grand’ vedett’ du cinéma
J’crois bien qu’j’ai frôlé la zonzon
Y m’ont mêm(e) chourav(e) mes visons
Refrain
Maint’nant je chant’ dans les guinguettes
J’vends des violettes à la sauvette
Pour un bout d’sarcif, du mazout,
Deux mégots et un pauv’ cass’ croûte
Bon Dieu c’était ?… r’dis-moi la date
Quand qu’on m’app’lait Madame Agathe